FR : Le travail photographique de Kumi Oguro lorgne depuis ses débuts, peut-être inconsciemment, peut-être malgré lui, vers le septième art. Un travail de fin d’études a d’ailleurs donné l’occasion à la photographe d’approfondir les rapports (théoriques, historiques, plastiques, manifestement nombreux) entre sa propre photographie et le langage du cinéma: imprégnation qui n’est pas à proprement parler une dette, qui ne se nourrit pas de références, de citations explicites ou complaisantes, mais cherche au contraire à tâtons, avec spontanéité, sa propre voie, ses propres marques. Depuis ses premières expositions et publications, et jusque dans les développements récents de sa série très personnelle «Noise» à présent rassemblée sous la forme cohérente d’un livre, ces rapports (mise en scène des lieux, mise en situation des corps, usage expressionniste de la lumière, jeu théâtral des acteurs, indices marquants d’un hors-champ, effets de tension, clins d’oeil à la logique des genres…) se sont encore indéniablement complexifiés, mais aussi diversifiés. Une chose semble apparaître désormais avec une évidence sans cesse accrue: les images de Kumi Oguro sont à la fois exposition et transposition. Mais de quoi, et dans quoi?… L’on perçoit çà et là, par éclats, par petites touches, par bribes à voir ou à entendre, des éléments de réponse subtils et disparates qui ne touchent pas qu’au cinéma…
mardi 10 mars 2009
Noise | Kumi Oguro
Contretype | 11.03.09 > 03.05.09
FR : Le travail photographique de Kumi Oguro lorgne depuis ses débuts, peut-être inconsciemment, peut-être malgré lui, vers le septième art. Un travail de fin d’études a d’ailleurs donné l’occasion à la photographe d’approfondir les rapports (théoriques, historiques, plastiques, manifestement nombreux) entre sa propre photographie et le langage du cinéma: imprégnation qui n’est pas à proprement parler une dette, qui ne se nourrit pas de références, de citations explicites ou complaisantes, mais cherche au contraire à tâtons, avec spontanéité, sa propre voie, ses propres marques. Depuis ses premières expositions et publications, et jusque dans les développements récents de sa série très personnelle «Noise» à présent rassemblée sous la forme cohérente d’un livre, ces rapports (mise en scène des lieux, mise en situation des corps, usage expressionniste de la lumière, jeu théâtral des acteurs, indices marquants d’un hors-champ, effets de tension, clins d’oeil à la logique des genres…) se sont encore indéniablement complexifiés, mais aussi diversifiés. Une chose semble apparaître désormais avec une évidence sans cesse accrue: les images de Kumi Oguro sont à la fois exposition et transposition. Mais de quoi, et dans quoi?… L’on perçoit çà et là, par éclats, par petites touches, par bribes à voir ou à entendre, des éléments de réponse subtils et disparates qui ne touchent pas qu’au cinéma…
NL : Wellicht onbewust, misschien ondanks zichzelf, lonkt het fotografisch werk van Kumi Ogoro naar de film. Bovendien greep deze fotografe haar eindwerk aan om de talloze mogelijke theoretische, historische of plastische overeenkomsten tussen haar eigen fotografie en de filmtaal nader te onderzoeken. Al gaat het bij die invloed niet om een soort ‘schuld’ die het moet hebben van verwijzingen, expliciete of voor de hand liggende citaten. Veeleer wordt er op de tast, spontaan, op zoek gegaan naar een eigen weg, een persoonlijk merkteken. Vanaf haar eerste tentoonstellingen en publicaties tot en met de recente ontwikkelingen in haar heel persoonlijke serie Noise, zopas in een boek samengebracht, zijn deze overeenkomsten (de mise-en-scène van de plaatsen, de situering van de figuren, de expressionistische behandeling van het licht, het theatrale spel van de acteurs, de markante hints naar een hors-champ, een ‘buiten-het-beeld’, spanningseffecten, knipogen naar de logica van de genres, ...) niet enkel onbetwistbaar complexer geworden, maar hebben ze zich ook gediversifieerd. Wat in elk geval steeds duidelijker wordt is dat de beelden van Kumi Oguro zowel willen ‘tonen’ als ‘omzetten’: expositie en transpositie. Maar van wat, en naar wat?... Af en toe kan je, soms voluit, dan weer ingehouden, uit de toetsen, flarden die je te horen of te zien krijgt elementen voor een subtiel en uiteenlopend antwoord op die vraag vermoeden, elementen die niet enkel met film vandoen hebben.
FR : Le travail photographique de Kumi Oguro lorgne depuis ses débuts, peut-être inconsciemment, peut-être malgré lui, vers le septième art. Un travail de fin d’études a d’ailleurs donné l’occasion à la photographe d’approfondir les rapports (théoriques, historiques, plastiques, manifestement nombreux) entre sa propre photographie et le langage du cinéma: imprégnation qui n’est pas à proprement parler une dette, qui ne se nourrit pas de références, de citations explicites ou complaisantes, mais cherche au contraire à tâtons, avec spontanéité, sa propre voie, ses propres marques. Depuis ses premières expositions et publications, et jusque dans les développements récents de sa série très personnelle «Noise» à présent rassemblée sous la forme cohérente d’un livre, ces rapports (mise en scène des lieux, mise en situation des corps, usage expressionniste de la lumière, jeu théâtral des acteurs, indices marquants d’un hors-champ, effets de tension, clins d’oeil à la logique des genres…) se sont encore indéniablement complexifiés, mais aussi diversifiés. Une chose semble apparaître désormais avec une évidence sans cesse accrue: les images de Kumi Oguro sont à la fois exposition et transposition. Mais de quoi, et dans quoi?… L’on perçoit çà et là, par éclats, par petites touches, par bribes à voir ou à entendre, des éléments de réponse subtils et disparates qui ne touchent pas qu’au cinéma…